Littérature — De la Vendée à Saint-Claude

Dans un roman qu'elle travaille présentement, Marie-France Thiery-Bertaud fait cheminer les lecteurs de la France à Saint-Claude, au Manitoba

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Nous sommes dans les marais de la Vendée, en France, dans les années 1920. Victime d’un inceste, une adolescente de 15 ans, Louise, quitte discrètement sa bourrine familiale, sorte de maison au toit de chaume, pour tenter de se faire une nouvelle vie en Charente, le département avoisinant, où le travail est plus abondant.

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This article was published 21/02/2015 (2959 days ago), so information in it may no longer be current.

Nous sommes dans les marais de la Vendée, en France, dans les années 1920. Victime d’un inceste, une adolescente de 15 ans, Louise, quitte discrètement sa bourrine familiale, sorte de maison au toit de chaume, pour tenter de se faire une nouvelle vie en Charente, le département avoisinant, où le travail est plus abondant.

C’est ainsi que débute Les violons du marais, le premier roman de Marie-France Thiery-Bertaud, paru en France en novembre dernier. Or les pérégrinations de Louise, et de Rose, sa fille nouvelle-née, ne se termineront pas en Charente. L’auteure vendéenne compte écrire deux autres tomes pour compléter son récit, qui conduira l’héroïne et sa fille à Saint-Claude, au Manitoba.

“Les violons du marais a été bien accueilli,” souligne Marie-France Thiery-Bertaud. “Les lecteurs réclament une suite, ce qui rassure autant que ça plaît. Dans Les violons du marais, j’ai voulu faire découvrir aux lecteurs la Vendée, ainsi que la Charente d’autrefois, en m’assurant que les descriptions des lieux et le patois des personnages reflètent bien l’époque. J’ai même visité des Charentais aînés pour obtenir des anecdotes et des détails sur le passé. Ce souci pour l’authenticité a sans doute contribué au succès du livre. “

Quelque 500 exemplaires du roman se sont vendus en deux mois.

“Les Éditions Mines de Rien m’ont demandé de continuer l’histoire,” indique Marie-France Thiery-Bertaud. “C’est mon éditeur qui, en effet, m’a suggéré de faire immigrer Louise à Saint-Claude, village canadien qu’il a visité. J’avoue que j’ignorais qu’il y avait des francophones au Manitoba. Depuis, j’ai appris qu’un bon nombre de Vendéens, de Poitevins et de Bretons s’y sont établis, surtout dans la région de La Montagne. Thématiquement, donc, ce départ de Louise a du sens, parce que derrière mon histoire fictive, il y a une vraie Histoire.”

Pour assurer l’authenticité et la réussite des prochains tomes de son récit, Marie-France Thiery-Bertaud s’est entretenue avec la professeure d’histoire de l’Université de Nantes, Jacqueline Colleu, qui a rédigé la thèse Migration des Vendéens au Canada : 1880-1914.

“Je puise beaucoup dans les archives du journal La Liberté, qui sont une mine d’information,” soutient-elle. “Et j’ai aussi contacté plusieurs Franco-Manitobains, notamment l’historienne, Jacqueline Blay, et Mgr Roger Bazin, un des créateurs de l’Album Saint-Claude – 100 ans de photos. J’ai pu glaner énormément de renseignements utiles.”

Mais pour mieux connaître la vie au Manitoba lors des années 1920, 1930 et 1940, l’auteure sollicite la participation des preneurs franco-manitobains. (1)

“Surtout parmi vos aînés,” précise-t-elle. “Des gens qui auraient des anecdotes intéressantes à partager sur l’expérience de leurs ancêtres français établis en terre canadienne. Il me manque aussi des expressions toutes manitobaines pour ajouter une touche authentique aux dialogues. Et je cherche aussi des gens de chez vous qui pourraient lire le manuscrit.

“Il faudra faire vite cependant,” conclue Marie-France Thiery-Bertaud. “J’ai déjà entamé l’écriture du deuxième tome, et l’éditeur voudrait qu’il sorte cet été.”

(1) On peut contacter Marie-France Thiery-Bertaud à l’adresse courriel suivante : mariefrance.thiery@neuf.fr

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Updated on Saturday, February 21, 2015 3:42 PM CST: Inserts missing words in headline.

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