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“AU lieu de m’acheter une Porsche, je suis retourné aux études,” lance Philippe Richer, avec humour.

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Opinion

Hey there, time traveller!
This article was published 24/03/2012 (4997 days ago), so information in it may no longer be current.

“AU lieu de m’acheter une Porsche, je suis retourné aux études,” lance Philippe Richer, avec humour.

Aujourd’hui avocat spécialisé dans le droit criminel à Winnipeg, le Montréalais d’origine peut en rire, mais en 2005, à l’âge de 37 ans, Philippe Richer était dans le creux de la vague, ne sachant pas ce qu’il allait faire de sa vie. “Mon mariage se terminait et mon boulot de vendeur d’équipement de manutention industrielle m’ennuyait à mourir,” racontet- il. “La séparation était difficile. Tous mes plans étaient tombés à l’eau. C’était le remous total.”

C’est alors qu’un ami lui suggéra de se recycler, en retournant aux études.

DANIEL BAHUAUD / LA LIBERTE
Philippe Richer est devenu avocat en droit criminel à l’âge de 40 ans après avoir repris ses études en plein divorce et avec trois enfants à charge.
DANIEL BAHUAUD / LA LIBERTE Philippe Richer est devenu avocat en droit criminel à l’âge de 40 ans après avoir repris ses études en plein divorce et avec trois enfants à charge.

“Au départ, je résistais,” admetil. “Je me disais que j’avais une hypothèque et trois enfants. Mais je suis allé frapper à la porte du bureau d’Aide aux étudiants du Manitoba.

Armé de prêts et de bourses, et après plusieurs calculs, je me suis rendu compte que c’était un projet réalisable.”

Les dés étaient jetés. Philippe Richer quitte son emploi pour se retrouver, en septembre 2006, à la Faculté d’Arts de l’Université de Winnipeg.

“C’était incroyable, et la meilleure chose que je pouvais faire,” lance-t-il.

“Mon objectif était de devenir avocat.

J’ai choisi le droit après avoir rencontré un psychologue qui, après avoir évalué mes aptitudes et intérêts, a conclu que je pouvais être soit architecte, avocat ou chef cuisinier!”

C’était, en effet, à titre de boulanger que Philippe Richer a comblé un petit manque à gagner financier occasionné par son retour aux études.

“J’ai fait du pain à la boulangerie Tall Grass Prairie,” raconte-t-il.

“Travailler avec mes mains m’a fait énormément de bien. C’était thérapeutique. En fait, je me suis aperçu que la séparation, la garde partagée des enfants et les études étaient plus faciles à assumer. Ça m’a guéri.”

En 2007, Philippe Richer s’est inscrit à la Faculté de droit de l’Université du Manitoba.

“J’étais entouré de jeunes adultes enthousiasmés et idéalistes,” soulignet­il. “Parfois, leur naïveté me faisait sourire, mais la plupart du temps, leur énergie déteignait sur moi.

L’expérience m’a rajeuni énormément. “Et pour la première fois de ma vie, j’ai pu utiliser à très bon escient mon français, qui s’est avéré une valeur ajoutée à mon cheminement professionnel,” poursuit-il. “Étudiant, j’ai participé au concours de plaidoirie Laskin, à Montréal. Je suis devenu membre de l’Association des juristes d’expression française du Manitoba, dont je suis maintenant le directeur général, où je peux supporter des questions de droit linguistique.”

Philippe Richer a également perfectionné ses habiletés en plaidoirie en effectuant un stage dans un cabinet de droit criminel winnipégois.

Aujourd’hui, l’avocat est parti à son compte, ayant créé le Cabinet de droit PJR.

“L’ironie, c’est que ma capacité de négocier développée dans la vente, qui m’ennuyait tant il y a à peine quelques années, me sert toujours,” poursuitil. “À titre d’avocat de la défense, je dois me présenter devant un juge et ‘vendre’ mon cas. Je convaincs par la logique et je persuade en me servant des précédents légaux. De plus, je fais des négociations avec les procureurs de la Couronne. La vente demeure toujours la vente!”

 

presse5@la-liberte.mb.ca

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