‘Cette terre n’a fait aucun mal’
Guérison intergénérationnelle
Advertisement
Read this article for free:
or
Already have an account? Log in here »
To continue reading, please subscribe:
Monthly Digital Subscription
$1 per week for 24 weeks*
- Enjoy unlimited reading on winnipegfreepress.com
- Read the E-Edition, our digital replica newspaper
- Access News Break, our award-winning app
- Play interactive puzzles
*Billed as $4.00 plus GST every four weeks. After 24 weeks, price increases to the regular rate of $19.00 plus GST every four weeks. Offer available to new and qualified returning subscribers only. Cancel any time.
Monthly Digital Subscription
$4.75/week*
- Enjoy unlimited reading on winnipegfreepress.com
- Read the E-Edition, our digital replica newspaper
- Access News Break, our award-winning app
- Play interactive puzzles
*Billed as $19 plus GST every four weeks. Cancel any time.
To continue reading, please subscribe:
Add Free Press access to your Brandon Sun subscription for only an additional
$1 for the first 4 weeks*
*Your next subscription payment will increase by $1.00 and you will be charged $16.99 plus GST for four weeks. After four weeks, your payment will increase to $23.99 plus GST every four weeks.
Read unlimited articles for free today:
or
Already have an account? Log in here »
Hey there, time traveller!
This article was published 13/05/2017 (3071 days ago), so information in it may no longer be current.
Le 3 mai, une caravane d’étudiants en architecture paysagiste de l’Université du Manitoba a été accueillie devant le bâtiment d’autogouvernement de la Nation Dakota de Sioux Valley. Ils ont présenté à un comité du conseil de bande leurs plans pour l’aménagement d’un centre de guérison sur les lieux de l’École industrielle indienne de Brandon.
L’École industrielle indienne de Brandon était un pensionnat autochtone où, de 1895 à 1972, des enfants autochtones étaient éduqués par divers ordres religieux selon la politique d’assimilation du gouvernement canadien. Le chef de la Nation Dakota de Sioux Valley, Vincent Tacan, indique qu’il y a grand nombre de survivants de l’ancien pensionnat dans sa Nation.
“Nous avons besoin de guérir. Nous sentons les effets intergénérationnels des pensionnats autochtones. Essayer d’aller de l’avant avant de guérir serait inutile.”

Le Sud-ouest du Manitoba n’a aucun centre de guérison avec un environnement approprié aux cultures autochtones. Le chef Tacan note que les membres de sa Nation en besoin de traitement doivent se rendre à Regina, ou encore en Alberta.
Toni Pashe est la coordinatrice du centre de traitement de Sioux Valley. Elle souligne que le centre de guérison aura deux volets.
Il offrira des services de traitement de dépendances, d’aide aux enfants en situation de crise et d’aide en santé mentale, dans un environnement approprié aux cultures autochtones. Il sera aussi un mémorial aux victimes du pensionnat.
“Tout a une cause et un effet. Le but des pensionnats était de se débarrasser des cultures autochtones. De nombreux aînés de nos communautés sont des survivants de pensionnats autochtones. Ils n’ont pas connu l’amour quand ils étaient enfants. De retour dans leur communauté, comment peut-on s’attendre à ce qu’ils élèvent des êtres humains affectueux et en santé, quand ils n’ont jamais eu ce droit? C’est ça le traumatisme intergénérationnel.”
En consultant les aînés, le comité du centre de guérison a déterminé que le site de l’École industrielle indienne de Brandon, démolie en 2006, serait approprié pour offrir des traitements médicaux et servir de mémorial. Depuis deux ans, il y a une réunion annuelle de survivants sur le site de l’ancien pensionnat à la fin août.
Pashe comprend les doutes qu’il y a eu lorsque le comité a proposé ce lieu pour le centre de guérison.
“J’ai 30 ans et j’ai seulement entendu une poignée d’histoires des choses que ma kunshi (‘Grand-mère’ en Dakota) a vécues.”
“Dans notre culture, nous croyons qu’il faut honorer et respecter un lieu où il s’est passé des choses atroces. Cette terre n’a fait aucun mal, mais nous devons corriger cette histoire. Les aînés pensent que le centre de guérison est une très bonne façon d’honorer les morts.”
Karen Wilson Baptist est professeure associée au département d’architecture paysagiste à l’Université du Manitoba.
“Le projet est bien situé et a l’amplitude parfaite pour un projet de studio de design. Je pense que nous serions peut-être capables d’apporter une conceptualisation visuelle du centre de guérison qui pourrait aider la communauté à promouvoir son programme.”
Les 19 étudiants ont analysé le site de l’École industrielle indienne de Brandon début mars, et ont fait des recherches sur la culture et l’histoire Dakota. La Nation Dakota de Sioux Valley leur a accordé un accès illimité au site.
Le comité du centre de guérison leur a “ensuite donné des instructions,” explique Pashe.
“On leur a demandé d’être créatif, de travailler avec le relief naturel du terrain. Ce lieu a connu tellement de traumatismes qu’on ne veut pas déterrer des os. Nous savons qu’il y a des anomalies dans les statistiques du pensionnat: il y a, en ce moment même, des enfants enterrés là. On a donc demandé aux jeunes de créer un lieu fonctionnel en étant aussi respectueux que possible.”
Le 3 mai, chaque étudiant a présenté l’élément du centre de guérison sur lequel il avait travaillé, avec une pancarte et une maquette. Le chef de la Nation Dakota de Sioux Valley, Vincent Tacan, l’aînée Leona Noel, l’administratrice du Dakota Oyote Lodge, Della Mansof, le conseiller de bande Elton Taylor, et Pashe ont assisté aux présentations.
Désirée Thériault est l’une des étudiantes en architecture paysagiste qui s’est rendue à Sioux Valley.
“Au début ce projet était étrange pour la plupart des étudiants. Je suis Métisse, c’est une communauté différente, mais je peux comprendre les Dakota. Mes grands-parents n’avaient jamais la chance de dire qu’ils étaient Métis, ils étaient eux aussi assimilés.”
presse8@la-liberte.mb.ca