Silence, ça tourne!
À 21 ans, Gabriel Tougas est le premier cinéaste manitobain à réaliser un long métrage de fiction en français à Saint-Boniface
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This article was published 12/05/2012 (4948 days ago), so information in it may no longer be current.
C’EST l’heure des grandes premières pour Gabriel Tougas.
À 21 ans, il signe la réalisation de son premier long métrage, Héliosols, qui n’est autre que le premier long métrage de fiction francophone réalisé au sein d’une communauté minoritaire de l’Ouest.
“Avec mon premier film je veux raconter une histoire fictive en français sans parler du français,” explique le scénariste et réalisateur du film, Gabriel Tougas. “Tous les films ou documentaires qui ont été faits jusqu’à présent par des Franco-Manitobains traitent de la francophonie, de notre communauté, de notre langue, culture ou histoire. Je pense que plutôt que d’expliquer qui sont les Franco-Manitobains, il est temps de prendre la francophonie comme naturelle, d’en être fier et de faire un film qui inscrit une histoire fictive dans notre contexte francophone mais sans en parler,” déclare-t-il.
Dès l’âge de 18 ans, Tougas a fait ses premiers pas dans la réalisation audio-visuelle, en signant de nombreuses réalisations avec Les Productions Rivard, notamment des documentaires. Mais pour la première fois, il va réaliser son rêve de mettre sur pied une fiction.
“La réalisation d’un film est totalement différente de celle d’un documentaire,” explique-t-il. “Le documentaire a des techniques très journalistiques alors que le film, avec une grande place pour la fiction, s’apparente plus au travail du romancier.
C’est ce qui me passionne le plus.”
Le synopsis d’Héliosols met ainsi derrière la caméra une jeune étudiante francomanitobaine à l’Université de Saint-Boniface, interprétée par Janique Freynet-Gagné qui se lance, dans le cadre d’un article journalistique, dans une course contre la vérité pour lever le voile sur les fraudes d’une grande compagnie pétrolière.
“Grâce à ce scénario, je peux toucher à de nombreux thèmes qui me sont chers,” comme l’écologisme et le journalisme, explique Tougas. “Je veux avec ce film mettre en lumière une réalité écologique au Canada, soit celle de l’impact environnemental et social des sables bitumineux en Alberta.
“Le film aborde aussi le thème du journalisme et de l’importance pour les jeunes du Manitoba et d’ailleurs de s’impliquer pour faire vivre le journalisme, un instrument si cher dans notre société,” ajoute-t-il.
Le réalisateur et son producteur, Joel Guénette, devront aussi compter avec un budget limité d’environ $50,000, pour concevoir leur long métrage. À la recherche de financement, notamment de la part des Conseils des Arts du Manitoba et de Winnipeg, Tougas et Joel Guénette ont aussi amorcé une campagne de financement privé via le site www.indiegogo.com, une des plus grandes plateformes de financement sur Internet.
“Sur ce site, les gens pourront faire des dons, et en fonction de la valeur de ces dons, ils obtiendront des récompenses comme un téléchargement gratuit du film, un DVD ou des billets pour la première,” explique Guénette. “Ils pourront aussi voir sur ce site les avancées de la réalisation et des photos du tournage. Les donateurs doivent savoir que l’argent donné se retrouvera directement à l’écran, dans la qualité du produit.”
Tougas et Guénette débuteront ainsi le tournage au mois de juillet à Saint-Boniface, avec Andrew Forbes comme directeur de la photographie et Stéphane Laramée au son.
“J’espère que ce film pourra encourager une nouvelle génération de jeunes cinéastes en herbe, au Manitoba et dans l’Ouest, et leur montrer qu’il est possible de pratiquer son art et de s’épanouir en situation minoritaire,” conclut Tougas. “C’est tellement important de faire grandir le cinéma indépendant francophone et d’appuyer tout le talent artistique dont nous disposons.
“Si ça peut motiver les jeunes artistes à suivre leurs rêves comme on m’a encouragé à suivre les miens, c’est le mieux que je puisse espérer.
presse3@la-liberte.mb.ca