En hommage à sa mère
Della Vincent Clark fabrique des produits en peau et fourrure, un art rarement maîtrisé hors des communautés autochtones.
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This article was published 19/05/2012 (4941 days ago), so information in it may no longer be current.
ORIGINAIRE de Saint-Georges, Della Vincent Clark a commencé à coudre à 11 ans.
“J’ai appris de ma mère, Florette Vincent,” racontet- elle. “Elle fabriquait des mitaines.
Elle a tenu le magasin Flo’s Leather Crafts, qu’elle avait créé, pendant 30 ans avant de prendre sa retraite il y a plus de 15 ans. Je l’aidais beaucoup au magasin.”
Florette Vincent a transmis à sa fille sa passion de la maroquinerie, mais ce n’est qu’après son décès, fin 2011, que Della Vincent Clark a décidé de reprendre en main Flo’s Leather Crafts.
“Quand ma mère est décédée, j’ai décidé de reprendre la couture de ses mitaines,” confie la maroquinière franco-manitobaine. “J’ai reparti la boutique dans mon garage et j’ai commencé à fabriquer les mêmes produits qu’elle faisait. Je me souvenais de toutes les techniques! C’était important pour moi de faire ça car ma mère me manquait. C’est une façon de garder son nom en vie.”
Les produits de Flo’s Leather Crafts, des mitaines, des bottes, des bandeaux et des pantoufles, sont tous en fourrures et peaux, parfois décorées de perles.
“Je travaille avec deux femmes autochtones pour faire le perlage, ainsi que les bottes et pantoufles,” précise Della Vincent Clark. “Pour le reste, je fais tout toute seule. C’est beaucoup de travail, mais j’aime créer quelque chose avec juste des morceaux de peaux et de poils!
Elle souligne en effet qu’au Manitoba, à part les femmes autochtones et elle-même, très peu de gens possèdent aujourd’hui ce savoir-faire de la maroquinerie.
La maroquinière utilise du cuir d’orignal car “c’est très chaud et c’est celui qui dure le plus longtemps, affirme-t-elle. Ma mère avait des mitaines de 38 ans que je porte encore et qui sont toujours efficaces contre le froid!”
Quant aux fourrures, Della Vincent Clark a beaucoup de choix, “mais pas de lapin car ça s’abîme plus vite. Même si ça coûte plus cher, je préfère acheter des fourrures de haute qualité qui resteront belles et efficaces plus longtemps,” explique-t-elle.
Le prix du cuir et des fourrures est en effet tel que Della Vincent Clark a dû investir quelque 8 000 $ en trois mois rien qu’en fournitures de maroquinerie.
“Les prix ont beaucoup augmenté les dernières années,” déplore-t-elle. “Je vais devoir faire un emprunt. C’était inattendu, mais comme c’est une passion, je n’ai pas renoncé. Heureusement, ma mère m’a laissé un peu d’argent en héritage que je peux utiliser.
“J’espère aussi vendre assez pour me financer, grâce à la variété que j’offre,” ajoute-t-elle. “Autant que possible, je participe aux ventes d’artisanat pour me faire connaître. Les premières réactions sont plutôt bonnes, donc c’est encourageant.”
Pour l’heure, Della Vincent Clark pense déjà à sa prochaine collection, qui inclura notamment des ensembles de bottes et mitaines assorties, pour hommes et femmes, ainsi que des vestes en cuir avec franges.
presse2@la-liberte.mb.ca