Un rapport alarmant
L'accessibilité au logement ne s'améliore pas Winnipeg, surtout pour les nouveaux arrivants francophones
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This article was published 11/08/2012 (4857 days ago), so information in it may no longer be current.
LA situation de l’accessibilité au logement à Winnipeg est alarmante, surtout pour les nouveaux arrivants, révèle le premier rapport réalisé à ce sujet par l’École de service social de l’Université de Saint-Boniface (USB).
“Il y a une crise du logement évidente qui sévit partout au Canada, et Winnipeg est l’une des grandes villes avec le plus bas taux d’inoccupation de logements au pays,” explique le professeur à l’USB David Alper, un des co-auteurs du rapport.
“Plusieurs études ont été effectuées dans les dernières années pour démontrer comment cela touchait différentes tranches de la société, alors on a voulu étudier la problématique dans la communauté francophone, surtout chez les nouveaux arrivants.”
Pour ce faire, les auteurs ont interrogé une douzaine de familles francophones venues d’Afrique.
“On a privilégié l’approche humaine à l’approche quantitative, alors on a fait des entrevues approfondies avec des familles francophones venues d’Afrique, pour voir quels étaient leurs problèmes de logement et quels en étaient les impacts sur leur santé,” précise David Alper.
En effet, le logement est un facteur déterminant sur la santé des gens, encore plus important que l’alimentation ou l’exercice.
“Les choix sociaux, comme le logement, l’éducation et le statut économique, sont plus importants sur la santé des gens que les choix individuels, comme l’alimentation, même si on a tendance à penser le contraire,” soutient le professeur.
“Quand le logement accapare 60 ou 70 pourcentage du revenu familial, ça a des répercussions énormes sur la santé ou même l’intégration. Dans beaucoup d’écoles, par exemple, on sait que les professeurs ne donnent pas d’examens à la fin du mois, car ils savent que les enfants n’ont pas mangé.”
L’étude a démontré que les nouveaux arrivants d’Afrique étaient souvent victimes de discrimination raciale et sociale. “Les nouveaux arrivants francophones font face aux mêmes obstacles que les gens à faible revenu dans la recherche de logement, parce qu’il y a une pénurie de logements,” avance David Alper.
“Plusieurs arrivants ne travaillent pas encore, d’autres reçoivent des prestations d’assurance-sociale ou ont des emplois précaires au salaire minimum.
“Mais ils font aussi face à des problèmes de discrimination raciale,” ajoute-t-il. “Par exemple, il est arrivé à une famille de se faire dire au téléphone qu’un logement était libre, alors que rendue sur place, bizarrement, il ne l’était plus.”
Dans d’autres cas, les propriétaires refusaient de louer un logement à quelqu’un qui bénéficiait de prestations d’assurance-sociale, ce qui est pourtant interdit par la loi.
La barrière de la langue et de la culture n’aide pas non plus.
“Les nouveaux arrivants ne connaissent pas nécessairement leurs droits,” explique le professeur. “On a vu des augmentations de loyer non justifiées par exemple. À long terme, ça rend difficile l’intégration à la société d’accueil.”
Que faut-il faire pour tenter de régler le problème? Les participants croient avant tout à la participation de l’État.
“Les gens questionnés viennent de pays où la culture politique est plus développée qu’ici,” soutient le co-auteur.
“Ils ont une expérience de lutte sociale, communautaire et politique beaucoup plus grande que les Canadiens d’origine.
Beaucoup d’entre eux parlent d’une responsabilité de l’état.”
Les logements sociaux, comme les habitations à loyer modique (HLM) par exemple, s’avèrent la meilleure solution, selon les auteurs et les participants de ce rapport.
“Malheureusement, les gouvernements pensent autrement,” se désole David Alper. “Il n’y a presque plus de logements sociaux qui se construisent au Canada. Les quelque 600 000 logements sociaux existant sont menacés de disparaître d’ici 2032 parce que le gouvernement fédéral refuse de renouveler le financement des logements sociaux existant lorsque les hypothèques de ceux-ci arriveront à terme.”
Le Manitoba s’est toutefois engagé à construire 1 500 logements à prix abordables d’ici cinq ans, un effort “apprécié mais insuffisant” pour répondre à la demande. Au fédéral, aucune mesure concernant les logements sociaux n’apparaît dans le dernier budget des conservateurs.
presse1@la-liberte.mb.ca