Pour toute la famille

Wab Kinew a mis en place un nouveau concept de cours d’ojibwé intergénérationnel

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PÈRE de deux enfants, Dominik et Bezh, et d’origine ojibwée, le francophile Wab Kinew ne voulait pas que ses enfants, ou les autres dans la communauté, grandissent sans connaître leur culture et leur langue ojibwées au-delà du cadre de la famille proche.

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This article was published 21/07/2012 (4801 days ago), so information in it may no longer be current.

PÈRE de deux enfants, Dominik et Bezh, et d’origine ojibwée, le francophile Wab Kinew ne voulait pas que ses enfants, ou les autres dans la communauté, grandissent sans connaître leur culture et leur langue ojibwées au-delà du cadre de la famille proche.

C’est pourquoi il a développé et anime, à 30 ans, un cours d’ojibwé intergénérationnel, avec l’aide du Centre d’apprentissage Wii Chiiwaakanak de l’Université de Winnipeg, pour recréer une ambiance communautaire.

“Ça ne s’était jamais fait au Manitoba, probablement même au Canada, pour ce qui est de l’ojibwé,” révèle Wab Kinew. “À ma connaissance, ce modèle existe juste en NouvelleZélande.”

CAMILLE SÉGUY DE LA LIBERTÉ 
Bezh Kinew, Wab Kinew et Dominik Kinew
CAMILLE SÉGUY DE LA LIBERTÉ Bezh Kinew, Wab Kinew et Dominik Kinew

Le cours offre des sessions d’activités et d’apprentissage de la langue et de la culture ojibwées, en famille. Les parents, les enfants et les aînés se côtoient et se racontent leurs histoires.

“L’idée est de recréer ce qui aurait dû arriver dans les maisons qui parlent la langue ojibwé, avec toutes les générations partageant leur langue et leur culture, mais qui ne se fait plus aujourd’hui, car tout est en anglais,” explique Wab Kinew.

“Il y a une crise de la langue ojibwée dans les foyers, mais c’est le milieu auquel on appartient en tant qu’Autochtones, donc on doit trouver d’autres moyens de la célébrer,” poursuit-il.

Lui-même, à la maison, s’est efforcé de parler en ojibwé à ses enfants à la maison, depuis leur naissance, pour qu’ils connaissent cette langue.

Pourtant, “c’est un défi constant, car leur mère ne parle pas ojibwé, et surtout la télévision et la radio sont toujours en anglais,” confie Wab Kinew. “Je n’avais donc pas beaucoup de succès.”

“Mais avec mon nouveau cours, ils ont commencé à jouer et chanter en ojibwé,” se réjouit-il. “Ils ont réalisé que ce n’était pas seulement la langue de leur père ou de leurs grands-parents, c’était celle de toute une communauté. C’est important, car ça les a rendus fiers. Maintenant, ils parlent de plus en plus ojibwé!”

Wab Kinew souligne par ailleurs que connaître la langue est un excellent indicateur de la vision du monde de sa communauté.

“La langue nous montre comment chaque communauté voit le monde,” affirme Wab Kinew. “En français par exemple, il y a une grande distinction entre l’homme et la femme, le masculin et le féminin. En ojibwé, la différence est entre les choses vivantes et non vivantes. C’est important d’en prendre conscience et de bien connaître sa langue pour que notre vision du monde puisse perdurer.”

Enfin, Wab Kinew se réjouit que des cours intergénérationnels d’ojibwé puissent “donner le message que l’éducation de sa culture, c’est important pour le succès. Quand j’étais enfant, j’ai participé à un programme d’immersion pour jeunes enfants en langue ojibwé, qui n’existe plus aujourd’hui,” raconte-t-il. “C’était comme une maternelle, mais on avait des aînés avec nous pour nous transmettre la langue autochtone.”

“Quand, en 2011, j’ai retrouvé et discuté avec une autre maman qui était avec moi dans ce programme d’immersion,” poursuit-il, “on a réalisé que tous les enfants qui avaient participé à ce programme avaient ensuite été à l’université puis ils avaient trouvé des emplois. Ça m’a confirmé que connecter avec sa langue et sa culture, c’est un pas vers le succès.”

Le cours d’ojibwé que Wab Kinew anime depuis début février 2012 a d’abord fonctionné sur un système non rigide où chacun venait quand il pouvait, mais cela pourrait changer, car la formation est encore en cours de définition.

“Il y a déjà beaucoup d’intérêt,” conclut le professeur. “Il m’est arrivé d’avoir plus de 60 personnes à certaines sessions, de tous âges! On veut trouver une façon facile pour tout le monde de participer, malgré les obligations de leur propre vie.”

 

presse2@la-liberte.mb.ca

 

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A weekly column en français, celebrating Western Canada’s largest francophone community, one story at a time.

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