Mise en place de St. Boniface Street Links

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This article was published 26/09/2015 (3716 days ago), so information in it may no longer be current.

Ils passent peu près inaperçus Saint-Boniface. Pourtant, les sans-abris sont l. Francis Labossière en sait quelque chose. Le Bonifacien est membre du conseil d’administration de St. Boniface Street Links, un tout nouvel organisme incorporé début aoªt. Et il espère que Street Links pourra améliorer le sort des itinérants du quartier.

“Ä Saint-Boniface, quand on pense aux sans-abris, on est porté croire que c’est un phénomène de ‘l’autre bord de la rivière Rouge’. On pense la rue Main et puis on s’en lave les mains. Mais c’est une fausse perception. La réalité est qu’il y a au moins 65 personnes sans-abris qui fréquentent notre quartier.”

“Street Links a pris connaissance des endroits qu’ils fréquentent. On les aperçoit près du centre commercial Dominion Centre, et tout près des ponts Norwood et Provencher. Ils se tiennent souvent le long de la rivière Rouge, aux abords du parc Whittier. Et Street Links les croise la banque alimentaire de la paroisse Holy Cross.

“Les sans-abris sont donc l. Nous voulons les identifier, les rencontrer et les aider, tout en nous assurant qu’ils aient un visage dans le quartier. Il faut que les gens et les organismes bonifaciens se rendent bel et bien compte qu’ils existent. Pour ensuite agir. Ce sont l les deux grands objectifs de Street Links.”

Street Links mobilise présentement une équipe de bénévoles qui, vélo, partiront la rencontre des sans-abris. ´ On veut les comprendre. On veut qu’ils nous indiquent quels sont leurs besoins les plus pressants. Et aussi comment on pourra les aider plus long terme. ª

Un projet caressé par l’organisme est la création d’un centre de ressources pour les itinérants.

“Ce serait un endroit où un sans-abri pourrait laver ses vêtements, se doucher et se sentir accueilli. Ce serait une zone de confort où Street Links pourrait établir un dialogue avec les itinérants, pour les aider obtenir d’autres appuis importants. Comme une boîte postale, une ressource qui pourrait ouvrir la porte un emploi et l’obtention de toutes sortes d’appuis gouvernementaux. Si on veut éliminer l’itinérance Saint-Boniface, il faut partir de l.”

Francis Labossière souligne qu’un centre de ressources permettrait également Street Links de s’occuper de cas particuliers. “On sait que les causes de l’itinérance sont complexes. Il y a la pauvreté, la dépendance et les troubles de santé mentale. Un sans-abri qui cherche se libérer d’une dépendance doit subir un traitement dans une clinique spécialisée. Il y a des coªts associés au traitement. Et il faut d’abord subir un examen pour la tuberculose. Ce test coªte 80 $. Laissé lui-même, un itinérant éprouvera énormément de difficultés obtenir cette somme.”

St. Boniface Street Links a donc beaucoup de pain sur la planche. Francis Labossière s’affiche optimiste, mais se veut réaliste. “Nous avons un site Web (stbonifacestreetlinks.com). Nous mobilisons des bénévoles. Mais il faut solliciter des dons (1) et chercher des bailleurs de fonds pour réaliser nos projets long terme. Nous voulons établir des partenariats avec les organismes de Winnipeg qui aident les sans-abris et avec les organismes de Saint-Boniface qui pourraient nous appuyer. Dans un an, je suis convaincu qu’on aura déj beaucoup accompli. Mais c’est un travail de longue haleine.”

— de La Liberté pour le Free Press

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