Le retour d’un patrimoine religieux Sainte-Agathe

Les statues étaient devenues des distractions

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Tout a commencé au printemps de 2014. Des villageois soucieux du patrimoine de Sainte-Agathe avaient déterré -- eh oui, déterré -- des éléments de l'ancien autel de l'église, inhumés le long de la rivière Rouge. Ils les ont apportés Richard Dorge, un paroissien connu pour avoir déj restauré des statues l'église de Saint-Georges et celle de Saint-Jean-Baptiste.

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This article was published 05/09/2015 (3737 days ago), so information in it may no longer be current.

Tout a commencé au printemps de 2014. Des villageois soucieux du patrimoine de Sainte-Agathe avaient déterré — eh oui, déterré — des éléments de l’ancien autel de l’église, inhumés le long de la rivière Rouge. Ils les ont apportés Richard Dorge, un paroissien connu pour avoir déj restauré des statues l’église de Saint-Georges et celle de Saint-Jean-Baptiste.

´ On m’a demandé ce que je pouvais faire avec ces éléments. Surtout si je pourrais restaurer la reproduction de la Sainte Cène de Michel-Ange, qui était un des éléments importants de l’ancien autel. J’ai tout de suite dit “oui”, parce que j’étais l, après la fin du concile Vatican II, quand l’autel a été démoli. Pour l’enlever du sanctuaire, il a fallu qu’il soit brisé en morceaux! C’était l’autel de l’ancienne église, démolie en 1939. En 1940, il avait été installé au fond du sanctuaire de la nouvelle église, entouré de plusieurs statues de l’ancienne église, fabriquées au 19e siècle.

´ Restaurez la Sainte Cène, c’était un vrai défi. C’est un bas-relief en pl¢tre. Il m’a d’abord fallu remplacer les nez et les doigts cassés des disciples et du Christ. Et puis j’ai repeint le tout. Ça m’a pris six mois, travailler chaque jour dans mon garage. Une fois que c’était fait, la Cène a été intégrée la sainte table située au centre du sanctuaire. ª

Daniel Bahuaud photo 
Richard Dorge
Daniel Bahuaud photo Richard Dorge

Richard Dorge ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisque le paroissien de 79 ans a toujours été fier de son église. ´ J’ai fait quelques retouches aux différentes stations du Chemin de la croix qui longe les murs de la nef. Et puis j’ai fait pareil pour les quelques statues qui ont été conservées dans l’église, et les six autres rangées dans la sacristie. Ces statues, qui avaient été autrefois placées dans le sanctuaire, étaient moins bien entretenues. ª

Une fois les travaux terminés, Richard Dorge a fixé les statues sur des socles, puis les a placées dans les transepts de l’édifice, l’entrée et même au jubé, ou chante toujours la chorale de la paroisse. ´ Sainte Cécile, la patronne de la musique, a retrouvé sa place habituelle. ª

Ainsi, un visiteur pourra contempler une Piéta, saint Antoine, saint Cyrille, saint Dominic de Gonzague, saint Roch et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Commentaire du restaurateur devant la multiplicité des statues : ´ Qu’on ait une statue de sainte Agathe ou une statue de sainte Cécile pour la chorale, je comprends. Je comprends aussi la Piéta, qui représente la Vierge Marie portant un Christ mort dans ses bras. Pour les autres, ça a sans doute été des objets pour des dévotions particulières d’anciennes familles de la paroisse, ou encore d’anciens curés. ª

La présence de la statue de saint Cyrille s’explique aisément ; le premier prêtre de Sainte-Agathe était l’abbé Cyrille Samoisette, curé de 1876 1891.

´ J’admire beaucoup le travail de Richard Dorge, assure la co-animatrice de la vie paroissiale Sainte-Agathe, Thérèse Dorge. C’est très vivant. Les statues contribuent la beauté de notre église, qui a un style architectural plus traditionnel. Elles sont appropriées. ª

Prêtre diocésain ordonné en 1956, Léo Couture partage le même avis. ´ La Cène restaurée et intégrée au nouvel autel est d’une grande beauté. Et les statues, maintenant qu’elles ont été placées des endroits qui ne détournent pas l’attention, invitent les gens la méditation et la prière, avant ou après la messe.

´ Trop souvent, les catholiques d’autrefois accordaient plus de dévotion un saint, ou encore leur chapelet, qu’au Christ présent dans la communion. Avec le renouveau de la liturgie qui a suivi le concile Vatican II, conclu en 1965, le prêtre n’avait plus besoin de faire face un autel qui longeait le mur au fond du sanctuaire. Il faisait face la congrégation. De plus, les sanctuaires ont été dépouillés de leurs statues. Le tout pour que les fidèles se penchent plus sur l’eucharistie. Enlever une statue d’un sanctuaire, c’était enlever une distraction. N’empêche que tout démolir, c’était tout aussi exagéré. ª

— de La Liberté pour le Free Press

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