Les souvenirs d’un vétéran de Bosnie et d’Afghanistan

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On n'a jamais tiré sur Marc Lavoie. Ni en Bosnie, ni en Afghanistan. Mais l'adjudant-maître du 38e Groupe-brigade du Canada connaît intimement les zones sinistrées par la guerre.

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This article was published 14/11/2015 (3667 days ago), so information in it may no longer be current.

On n’a jamais tiré sur Marc Lavoie. Ni en Bosnie, ni en Afghanistan. Mais l’adjudant-maître du 38e Groupe-brigade du Canada connaît intimement les zones sinistrées par la guerre.

Lorsque Lavoie est arrivé en Bosnie, en 1997, la période de violence armée dans l’ancienne Yougoslavie était révolue. Le natif de Kapuskasing, aujourd’hui adjudant-maître chargé du maintien de l’équipement du 38e Groupe-brigade du Canada, se souvient “bien clairement” des ravages de la guerre.

“Les forces canadiennes faisaient alors partie de la mission de l’OTAN, chargée de stabiliser les zones sinistrées en Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine et au Kosovo. J’étais stationné la base canadienne de Drvar, en Bosnie, pour mes deux tours de mission. “J’assumais le maintien des véhicules, des génératrices d’électricité et d’autres équipements militaires. Parfois, il fallait quitter la base pour remorquer des véhicules qui avait été touchés par des mines.

Marc Lavoie photo
La jeune Minyaka et Marc Lavoie, au march�� de Kaboul, la capitale de l�Afghanistan, en 2005.
Marc Lavoie photo La jeune Minyaka et Marc Lavoie, au march�� de Kaboul, la capitale de l�Afghanistan, en 2005.

“Le grand défi c’était de stabiliser la région. On était l pour aider les habitants du pays se remettre sur pied. Des villages entiers avaient été dévastés par la guerre. Dans bien des endroits, les gens vivaient comme au 19e siècle. On chargeait nos camions de bois pour le chauffage, sans parler d’eau potable.

“Je me souviens d’une visite dans un petit village de cinq ou six maisons. Il n’y restait que des aînés. Un homme, très accueillant, voulait nous recevoir en grand. Il nous avait proposé du bacon très gras qui avait peine de viande. Il nous a offert des saucissons de chien!

“Quand je suis revenu en Bosnie en 2000, ma perspective a changé parce que j’étais devenu papa. Kyra, ma première fille, est née en janvier 1999. Alors je me suis vraiment mis penser aux enfants. Avant, j’offrais du chocolat et des bonbons aux petits Bosniaques. Mais en 2000, quand j’ai vu leurs sourires édentés, j’ai plut¥t donné des brosses dents, de la p¢te dentifrice — des choses que mon épouse, Treva, m’envoyait. Quand un pays est traumatisé, je crois que ce sont les enfants qui souffrent le plus.”

En 2005 Lavoie se retrouve en Afghanistan. “L, c’était encore la vraie guerre. Nos soldats combattaient surtout dans la région sud du pays, aux abords de Kandahar. Ä Kaboul, la capitale, la situation s’était déj plus ou moins stabilisée. Six mois après mon arrivée, notre base militaire a cessé d’avoir un couvre-feu, la nuit.

“Mais vraiment, notre plus grand lutte c’était contre le climat. Je me souviens du soleil tapant de juin, où il faisait 55 degrés Celsius. Je me souviens des tempêtes de sables tellement intenses qu’en plein jour, il faisait sombre comme en pleine nuit. Quand tu dois placer des ordinateurs dans des sacs ordures, et que tu dois balayer les véhicules recouverts de sable, tu sais que tu es dans le désert!”

Comme en Bosnie, Lavoie a tourné son regard vers les enfants. “Moi, je ne pouvais m’empêcher de penser mes deux filles, parce que Tayah est née en 2002. Je fréquentais les orphelinats avec d’autres soldats. On offrait des manteaux et d’autres vêtements aux petits. Ces enfants-l étaient très reconnaissants.

“Les enfants afghans, même dans leur infortune, étaient très résilients et courageux. On les voyait récupérer les bouteilles de plastique, parce qu’ils pouvaient obtenir quelques sous au poste de recyclage. En plus de mes travaux de mécano, je montais la garde dans un marché aux puces Kaboul. C’est l que j’ai rencontré Minyaka, une enfant de rue de l’¢ge de ma fille aînée. Elle venait me retrouver pour obtenir des petits cadeaux. Ça crevait le cìur de la voir.”

— de La Liberté pour le Winnipeg Free Press

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