À la pêche aux entreprises
Le Manitoba, un potentiel à explorer
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Hey there, time traveller!
This article was published 06/05/2017 (3079 days ago), so information in it may no longer be current.
Alt Hotel, la boulangerie Le Croissant, l’Épi de blé, Thermëa Spa. Qu’ont ces lieux de Winnipeg en commun? Ce sont des compagnies nées dans d’autres contrées francophones, qui ont posé leur valise dans la capitale manitobaine. Entreprises familiales ou grosses sociétés, toutes ont été “séduites” par Mariette Mulaire et son équipe pour venir s’installer dans la province.
Pour Mulaire, le premier défi est souvent de faire connaître le Manitoba en dehors du Canada. “Vous venez d’où?””De Winnipeg.” “C’est où, ça?” “Au Canada.” “Ah, au Québec?” “Pas tout à fait…”
La présidente-directrice générale du WTC a l’habitude d’avoir ce type d’échanges, notamment quand elle se déplace en France pour des forums économiques. “Pour les entreprises, le Manitoba est une alternative qui est mal connue, ou méconnue. Il faut éduquer les gens.”

À l’origine, il y avait l’Agence nationale et internationale du Manitoba (ANIM). Née en 2007, cet organisme avait pour but “d’utiliser le bilinguisme au Manitoba pour aller chercher les marchés francophones.” Mulaire en était la PDG. Elle travaillait de paire avec Michel Simard et Annie Girard pour attirer des investisseurs dans la province, ainsi qu’avec Brigitte Léger dans le dossier de l’immigration économique francophone.
L’équipe de l’ANIM a aidé de petites entreprises à s’implanter à Winnipeg: Le Croissant sur la rue Taché, L’Épi de blé sur Main Street, ou encore le restaurant Chez Sophie, qui a depuis fermé ses portes. De cette expérience, Mariette Mulaire atiré une leçon: faire venir des entrepreneurs au Manitoba, “cela prend du temps. Et un village.”
Ce village, ce sont tous les partenaires commerciaux dont l’entreprise francophone a besoin pour développer son activité ici. Dans le processus de déménagement, Mulaire et son équipe sont là pour créer du lien. “Notre rôle, c’est la séduction. On utilise la French Connection. Il faut amener de potentiels partenaires à dire ‘ça c’est une bonne idée, on va t’aider.’”
De l’opération séduction au déménagement, plusieurs années s’écoulent. La femme d’affaires cite pour exemple la création du Thermëa Spa, qui a nécessité cinq ans de travail, de 2010 à 2015.
En 2013, sur une entente avec la Winnipeg Chamber of Commerce, Mulaire obtient la licence World Trade Centre. Une étiquette qui élargit considérablement son influence auprès des entrepreneurs, et place leur action au sein d’un réseau international. L’organisation est le premier contact de ces entrepreneurs. Pour décrire ce rôle, Mulaire emploie une métaphore halieutique: “On sait juste comment attraper le poisson. On ne sait pas le fileter. C’est quelqu’un d’autre qui va le faire. Puis c’est encore quelqu’un d’autre qui va le servir.”
En 2010, l’équipe a fait l’une de ses plus grosses prises: Roquette, une importante entreprise française de transformation d’amidon. Michel Simard était en charge du dossier. Pour ferrer cet investisseur, il a fallu présenter des études ciblées sur leur domaine, qui vont de la production de pois au Manitoba au taux d’humidité dans la région.
L’enjeu, pour convaincre, était de montrer que le Manitoba est mieux équipé que le Québec et d’autres provinces pour accueillir leur entreprise. Pour Mulaire, ces démarches permettent de montrer aux entrepreneurs, par des données chiffrées, “qu’ils ont toutes les bonnes raisons de venir.”
Mais en 2011, le gouvernement fédéral a coupé le financement de l’ANIM. En conséquence, Michel Simard a quitté l’organisme. Le dossier Roquette est alors passé à Agriculture Manitoba. Et bien qu’ils soient les premiers à avoir approché la société, les agents de développement du WTC n’étaient pas invités, le 18 janvier 2017, à l’annonce de la signature.
La présidente du WTC voit avant tout les aspects positifs de la venue d’un tel investisseur. “Ça crée des emplois. Ça enrichit la francophonie, parce que ces entrepreneurs vont chercher ici des gens qui parlent français, ou bien en faire venir, donc favoriser l’immigration. Puis ça démontre à la population en général que la francophonie, du moins le bilinguisme au Manitoba, c’est gagnant.”
presse2@la-liberte.mb.ca