Riel, le lien entre les francos d’Amérique

Une série en BD sur la francophonie du continent

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Pour Jocelyn Jalette, bédéiste de Joliette, au Québec, pas besoin d’être métis, ou manitobain, ou encore francophone en milieu minoritaire pour apprécier le combat, le triomphe et la tragédie de Louis Riel. Et voici pourquoi.

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This article was published 18/11/2017 (2882 days ago), so information in it may no longer be current.

Pour Jocelyn Jalette, bédéiste de Joliette, au Québec, pas besoin d’être métis, ou manitobain, ou encore francophone en milieu minoritaire pour apprécier le combat, le triomphe et la tragédie de Louis Riel. Et voici pourquoi.

Dans La République assassinée des Métis, la bande dessinée de Jocelyn Jalette qui vient tout juste d’être publiée aux Éditions du Phoenix (www.editionsduphoenix.com), des personnages fictifs côtoient Louis Riel et Gabriel Dumont, mais aussi les politiciens Louis-Hippolyte Lafontaine, Louis-Joseph Papineau et Honoré Mercier.

Une palette de personnages pour mieux placer la résistance des Métis dans un contexte francophone plus large, comme le souligne l’auteur de 47 ans :

Daniel Bahuaud photo
‘Toute la francophonie nord-américaine est liée’: Le bédéiste québécois Jocelyn Jalette a rendu hommage à Louis Riel en visitant, le 8 novembre dernier, la tombe du Père du Manitoba. Riel a été pendu le 16 novembre 1885.
Daniel Bahuaud photo ‘Toute la francophonie nord-américaine est liée’: Le bédéiste québécois Jocelyn Jalette a rendu hommage à Louis Riel en visitant, le 8 novembre dernier, la tombe du Père du Manitoba. Riel a été pendu le 16 novembre 1885.

“Les liens sont étroits entre la résistance des Métis, Louis Riel et les francophones du Québec. Surtout quand on se rappelle que la lutte pour assurer un statut d’égalité entre le français, l’anglais, et les cultures francophone et anglophone, c’est l’affaire de tous les francophones.”

Motivation supplémentaire du bédéiste: le lien bien réel entre Riel et sa région natale. “L’ancêtre Jean-Baptiste Riel s’est établi au tout début du 18e siècle sur l’île Dupas, non loin de Joliette. Son descendant, Jean-Louis Riel, a participé à plusieurs assemblées des patriotes dans les années 1830. Et bien sûr, on connaît Louis Riel, le fils de Jean-Louis. Dans ma région, on peut trouver deux monuments dédiés à Riel, notamment sur l’île Dupas.

“Riel aurait pu visiter Joliette, à l’époque où il étudiait à Montréal. Il passait ses étés à Terrebonne, chez Virginie Jobin, la veuve de Marc Masson, le premier millionnaire canadien-français. De ce fait, j’ai pris l’idée que Virginie Jobin était la mécène de mes personnages fictifs: David Gérald, d’origine haïtienne, Thomas Dubrûlé, un Acadien et François-Marie de la Galette, un bourgeois de Québec. Virginie Jobin leur présente Louis Riel.”

C’est ainsi que ces jeunes gens accompagnent Riel à la Colonie de la Rivière-Rouge. Ils assistent à la création du gouvernement provisoire, la naissance du Manitoba et la résistance au Nord-Ouest de 1885. Ils font également la connaissance de Julie Dumont, une nièce fictive de Gabriel Dumont.

Jocelyn Jalette poursuit son propos: “Cette brochette de personnages très différents sert à rappeler que toute la francophonie nord-américaine est liée. C’est tout le point de La République assassinée des Métis. Je suis très conscient que je ne suis pas le premier à dépeindre Louis Riel en BD.

“J’affectionne beaucoup Louis Riel l’insurgé de Chester Brown. C’est un classique. Je connais bien Louis Riel, le père du Manitoba de Zoran et Toufik et j’ai lu avec beaucoup d’attention et d’intérêt Riel, patriote de Robert Freynet. Je ne vois aucun intérêt à reprendre tout cet excellent travail. Ce que j’affirme, c’est que le combat et les aspirations de Riel sont ceux des Acadiens, des Québécois, des Haïtiens, sans oublier les francophones aux États-Unis.”

La République assassinée des Métis est le quatrième tome d’une série de cinq bandes dessinées qui, une fois complétée, couvrira l’histoire de la francophonie nord-américaine de Jacques Cartier à notre temps. “Les Patriotes, le troisième tome, a déjà été publié. Je travaille présentement au cinquième volume de la série, Le vingtième siècle.”

Côté visuel, Jocelyn Jalette s’inscrit dans la tradition de l’école franco-belge. “Je suis un héritier d’Hergé. J’emploie une ligne claire dépouillée, qui peut rappeler les aventures de Tintin. Bien que mon humour soit largement influencé par celui de René Goscinny, le père d’Astérix.”

Pour bien alimenter ses dessins, le bédéiste a effectué un voyage au Manitoba en 2012. “J’ai visité beaucoup de musées, sans parler du Centre du patrimoine. J’ai visité plusieurs lieux à Winnipeg et à Selkirk. En faisant des présentations sur la bande dessinée dans des écoles françaises et d’immersion, j’en ai profité pour m’imprégner de la topographie des plaines. Rien de mieux que de passer du temps sur le terrain pour bien représenter un milieu géographique, et une époque historique.”

redaction@la-liberte.mb.ca

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