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Daniel Bahuaud de La Liberté pour le Winnipeg Free Press
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Saturday, Dec. 2, 2017
Vanessa Ahing a été végétarienne pendant plus de quatre années. Par refus de l’industrie de la viande qui, à son avis, est cruelle et nuit à l’environnement. Pourtant, un bon steak lui manquait. Pour réconcilier conscience et palais, un choix nouveau s’imposait...
Un soir de septembre, 2013, Vanessa Ahing rentrait de la campagne, où elle avait abattu son premier chevreuil. Souvenir de l’enseignante de 31ans: “J’étais toute seule. J’avais suivi une formation de chasse pour femmes, organisée par la Manitoba Wildlife Foundation. Mon chevreuil, coupé en quarts, était dans un sac de hockey dans le coffre de ma Honda Civic. C’était mon premier animal. Je voulais vivre l’expérience complète de la chasse. Donc pas question pour moi d’aller chez un boucher. D’ailleurs, j’étais étudiante. Je n’avais pas le fric pour me payer un tel service.
“Je me demandais comment j’allais faire pour préparer cette viande. Je n’ai pas été élevée dans une famille de chasseurs, ou même de jardiniers. Mes parents n’étaient pas prêts à avoir un chevreuil chez eux. Et moi, je vivais dans un petit appartement pour célibataires au centre-ville de Winnipeg.
“Il était tard. Trop tard pour dépecer l’animal tout de suite. Alors, j’ai ouvert les fenêtres de mon appartement. Je me suis endormie dans mon sac de couchage. Le lendemain, j’ai tapé ‘Comment couper de la viande de chevreuil’ sur YouTube. Et je me suis mise à l’œuvre.”
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